Le Parlement a adopté la loi tant attendue contre le narcotrafic, mais attention, la Martinique et la Guyane sont loin d’être sorties de l’auberge. Une loi « généraliste », comme le disent certains, qui ne règle pas les problèmes spécifiques des Outre-mer. Le seul vrai coup de l’arsenal ? Une augmentation de la garde-à-vue pour les mules, ces personnes qui ingèrent de la drogue avant de partir en avion. Mais est-ce suffisant ? Non, selon Marie-Laure Phinera-Horth, sénatrice de Guyane. Elle réclame plus de prévention dans les écoles et des scanners corporels pour détecter les ovules de cocaïne. Quand la sénatrice de Martinique Catherine Conconne assume ce choix d’une loi généraliste, tout en reconnaissant que le texte ne suffira pas à lui seul à enrayer le phénomène. Il vise surtout, selon elle, à moderniser des outils judiciaires et policiers jugés obsolètes face à des trafiquants toujours mieux organisés. Bref, on renforce la répression, mais la question reste : est-ce qu’on attaque vraiment les racines du problème ? Pour l’instant, ce texte est surtout un premier pas… pas une solution miracle