C’est un nouveau casting politique à Paris. Sébastien Legornu, reconduit à Matignon, a dévoilé hier soir son gouvernement.
34 ministres, 19 de plein exercice et un mois d’ordre, donner un budget à la France avant la fin de l’année. Parmi les têtes d’affiches, Gérald Darmanin reste à la justice, Laurent Duniez prend l’intérieur et l’ex-patron de la SNCF, Jean-Pierre Farondou devient ministre du Travail. Roland Lescure, renaissance, est reconduit à son poste de ministre de l’Economie.
Pour les Outre-mer, c’est Naïma Moutchou, députée Horizon, qui succède Emmanuel Valls, mais l’annonce fait des vagues. 6 ministres ici du Républicain, dont Rachida Dati et Annie Gennevard, sont exclus de leur parti pour avoir rejoint le Cordu. Le premier conseil des ministres est prévu ce mardi à Paris, au retour d’Emmanuel Macron d’un déplacement en Egypte et cette fois pas de grand râle médiatique, passation sobre, sans presse ni petit four, un gouvernement plus technocratique, plus resserré, mais qui devra convaincre vite avant que les tensions politiques ne repartent à grande vitesse.
C’est donc un nouveau visage à la tête du ministère des Outre-mer. Naïma Moutchou succède Emmanuel Valls, rue Oudinot. À 44 ans, cette avocate de formation née dans la Val d’Oise est une proche d’Edouard Philippe et membre du parti Horizon, trois fois élue députée.
Elle s’est faite connaître à l’Assemblée nationale pour ses positions plutôt marquées à droite, notamment sur la sécurité et l’immigration. Désormais, elle prend les commandes d’un portefeuille sensible, relance économique, lutte contre la vie chère, transition écologique et bien sûr l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Canadonie. Un défi de taille pour cette juriste déterminée qui entre pour la première fois dans un gouvernement en tant que ministre des Outre-mer.
