L’ONU tire la sonnette d’alarme sur les expulsions massives de femmes haïtiennes depuis la République dominicaine. Dans un communiqué publié hier, les Nations unies dénoncent l’expulsion quotidienne de femmes enceintes et allaitantes, en violation des normes internationales. Depuis un mois, 15 femmes enceintes et 15 allaitantes sont refoulées chaque jour à la frontière. Une situation alarmante selon l’Organisation internationale pour les migrations, qui évoque un record de 20 000 personnes renvoyées vers un Haïti ravagé par les gangs. L’ONU dénonce aussi les nouvelles règles imposées aux étrangers dans les hôpitaux dominicains, obligés de présenter des papiers sous peine d’expulsion après les soins.
En Martinique, le Collectif pour le respect des droits humains alerte sur la situation des Haïtiens et des Dominicains d’ascendance haïtienne en République dominicaine. Dans une pétition adressée au président dominicain, il dénonce violences, discriminations et expulsions massives, y compris vers un Haïti livré aux gangs. Le collectif pointe également du doigt la politique migratoire des États-Unis et cite la mort tragique de Lourdia Jean-Pierre comme symbole d’un système brutal et inhumain. « La Caraïbe et le monde vous observent », conclut le texte, signé par plusieurs personnalités martiniquaises. La pétition est en ligne sur change.org, sous le titre : Halte aux violences racistes et xénophobes contre les Haïtiens et Dominicains d’origine haïtienne.