Le Robert étouffe, et cette fois, c’est le ras-le-bol qui flotte dans l’air – pas seulement les sargasses. Ce mardi matin, au quartier Pontaléry, les habitants sont sortis du silence. Et pas avec des pancartes… mais avec des frigos, des gazinières et même des machines à laver pour bloquer la route. Oui, des électroménagers en guise de barricade. La colère est à la hauteur des émanations toxiques. Ils protestent contre quinze ans d’inaction étatique face à l’invasion des sargasses, ces algues brunes qui empestent l’air, rongent les nerfs et pourrissent la vie. Résultat : route coupée, circulation bloquée, et un message clair : « Tant qu’on n’est pas entendus, personne ne passe. » Les manifestants veulent du concret : la venue immédiate du préfet, du président de la CTM, de Cap Nord et de l’ARS. Cerise sur la vague marron : le collège Robert 3 a dû déménager à Trinité, et les cours ont été suspendus. Les élèves aussi paient le prix de l’immobilisme. Et pour couronner le tout, ils demandent que les sargasses soient enfin déclarées catastrophe naturelle. Mais là encore, l’administration rame… à contre-courant.