C’est un Premier ministre sous tension qui s’est présenté à Matignon ce jeudi. François Bayrou, après quatre mois de conclave avec syndicats et patronat, annonce fièrement… qu’il n’y a pas d’accord. Mais attention, pas d’accord ne veut pas dire échec ! Car selon Bayrou, « le compromis est à portée » — à quelques centimètres, dit-il. On y est presque… depuis janvier, c’est dire. Sur le fond, quelques avancées : Une meilleure prise en compte de la pénibilité, mais sans consensus. Un petit geste pour les femmes ayant eu des enfants, avec un calcul plus favorable de leur retraite. Et un projet de baisser le taux plein de 67 à 66,5 ans. Pas de quoi renverser la table. Coût estimé : 1,5 milliard d’euros, dont deux tiers à financer… on ne sait pas encore comment. Le texte de compromis devrait arriver au Parlement à l’automne. Mais politiquement, le temps presse : les socialistes dégainent une motion de censure, estimant que tout ça, c’est surtout de la com’. Et pendant que le navire retraite tangue, Bayrou s’accroche au cap 2030, en promettant un retour à l’équilibre…