La loi contre le narcotrafic, adoptée en février prévoit des mesures strictes

La loi contre le narcotrafic, adoptée en février par le Sénat et hier par l’Assemblée, prévoit des mesures strictes pour lutter contre les passeurs de drogue venant des territoires ultramarins, particulièrement la Guyane et les Antilles. Parmi les nouvelles mesures : une prolongation de la garde-à-vue à 120 heures et une interdiction de voyager pendant trois ans. Si cette loi a obtenu un large soutien, elle suscite des critiques. Certains élus dénoncent une stigmatisation des populations ultramarines et appellent à davantage de prévention et de soutien social pour les mules, souvent en situation de précarité. D’autres réclament des outils comme des scanners corporels pour détecter la drogue ingérée. La question de l’efficacité de ces mesures reste ouverte, notamment face aux limites du texte pour lutter contre les causes profondes du trafic de drogue.