C’est un sujet qui divise, y compris chez les députés d’Outre-mer. À l’Assemblée nationale, l’examen de la loi sur la fin de vie a débuté cette semaine. À la clé : un débat délicat sur l’ouverture d’un droit au suicide assisté, en parallèle de la revalorisation des soins palliatifs. Du côté des élus ultramarins, les avis sont contrastés. Certains, comme les députés Karine Lebon et Olivier Serva, se disent favorables, mais sous conditions strictes. Ils craignent des dérives contre les plus vulnérables : personnes âgées, handicapées, précaires. D’autres, à l’image d’Élie Califer ou Joseph Rivière, s’opposent frontalement au texte. Pour eux, l’engagement politique, c’est protéger la vie avant tout. Être élu, ce n’est pas aider à mourir, déclare le député socialiste guadeloupéen. À l’inverse, Christian Baptiste, également de Guadeloupe, estime que cette loi, je cite, n’impose rien, elle permet. Il appelle à davantage de souplesse pour celles et ceux qui ne peuvent plus s’exprimer, comme les malades d’Alzheimer. Un vote final est attendu le 27 mai. D’ici là, les débats s’annoncent intenses et profondément humains.