A Saint-Martin, Air Antilles a échappé de peu au crash financier.
La compagnie aérienne, un méchant en grande turbulence, a obtenu une bouffée d’oxygène. 3 millions d’euros votés par la collectivité territoriale. Un sauvetage arraché à une seule voie d’écart.
Lundi soir, les débats ont été électriques à l’hôtel de la collectivité à Saint-Martin. 7 voix pour, 7 contre, 5 abstentions. Et c’est la voie double de la vice-présidente, Bernadette Davis, qui a tranché.
Le directeur général d’Air Antilles l’a dit sans détour. Sans cet argent, c’était la liquidation pure et simple. Mais la majorité de Louis et Musicton sort fragilisée.
Car ce nouveau chèque s’ajoute aux 18 millions déjà investis dans une compagnie dont l’activité reste, disons-le, au ralenti. Pour le président, il s’agit d’un pari sur la continuité territoriale et sur l’emploi local pour ses opposants. C’est surtout un gouffre financier.
Air Antilles gagne donc un sursis de quelques mois. Mais la question reste en suspens.