Antilles : démantèlement d’un important trafic de reptiles, 17 personnes interpellées, 283 spécimens saisis
Depuis plusieurs mois, les services départementaux (SD) de la Martinique et de la Guadeloupe travaillent en co-saisine avec le service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF) dans le but de démanteler un trafic de reptiles, phénomène grandissant aux Antilles.
En parfaite complémentarité des officiers de douane judiciaire (ODJ), les inspecteurs de l’environnement (IE) ont enquêté pendant près d’un an et demi, en toute discrétion. Une collaboration rendue possible grâce à la relation de confiance entre les services et le soutien des directions régionales des douanes de Guadeloupe et de Martinique, de la Police nationale (service interministériel d’assistance technique, SIAT) et de la Gendarmerie, notamment la Section Aérienne (SAG) de Martinique.
Cette enquête a finalement permis d’identifier un groupe de personnes se livrant à une activité illégale (transport, détention, élevage, commercialisation, utilisation, falsification de documents…) générant des profits importants. La valeur de l’ensemble des spécimens saisis sur ces deux îles françaises de la Caraïbe est estimée à plus de 125 000 €.
Un travail rigoureux de longue haleine qui s’est soldé par une opération d’envergure des services départementaux antillais avec l’aide précieuse de renforts (SPJR2 de la DPPC3, BMI4, service police de la DOM5, SD Guyane).
La magistrate de Fort-de-France (coordinatrice pour cette affaire) a ordonné la saisie des œufs et de tout individus vivants (pythons, boas, varans, geckos, lézards, etc.) faisant l’objet d’une détention illicite. Ces animaux sont soit issus d’une reproduction locale soit importés de métropole (investigations en cours sur cette filière d’approvisionnement) ou d’Amérique du sud. Quelques spécimens ont pu être placés dans une structure homologuée tandis que d’autres, comme les scorpions endémiques de Martinique, ont été relâchés dans leur milieu naturel.
Outre les saisies, les délinquants encourent une peine pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende. Certains individus ont déjà été condamnés récemment pour des faits similaires.
By Rédaction ZayActu